Computer Chess d'Andrew Bujalski, un film soutenu par l'ACOR

Computer Chess
d'Andrew Bujalski
un film soutenu par l'ACOR
a reçu le Grand prix du jury
et le Grand prix de la critique au festival international du film de La Roche-sur-Yon
(sortie nationale : 9 avril 2014 • Contre-allée distribution & séance tenante)

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que lui a consacré l'ACOR



Le film, vu par Christophe Beney
Andrew Bujalski n’a rien d’un débutant, ni d’un pilleur de tombe. La presse américaine le présente depuis 2005 comme l’un des instigateurs du mumblecore, une mini-vague de films indépendants ayant en commun l’évocation des trentenaires en crise, avec des acteurs non-professionnels et des dialogues partiellement improvisés. Computer Chess est le quatrième long-métrage de Bujalski, le premier distribué en France, donc un quasi premier film à nos yeux. Et c’est heureux d’une certaine manière. Il n’est évidemment pas réjouissant que les réalisations de Bujalski n’aient jamais trouvé le chemin de nos salles ; ça, c’est triste au contraire. Ce qui est plaisant, c’est de recevoir ce film comme l’œuvre d’un faux débutant. Parce que c’est ce qu’elle est. Computer Chess est le meilleur premier film de Stanley Kubrick, depuis le premier film de Stanley Kubrick. Il lui est même supérieur. Si Kubrick revenait aujourd’hui d’entre les morts, avec sa science et son talent, pour recommencer sa carrière, il ferait probablement Computer Chess, de la même manière que Francis Ford Coppola avec Tetro ou Monte Hellman avec Road to Nowhere ont rebooté leurs carrières respectives.

Christophe Beney (accréds.fr)
(extrait du texte de Christophe Beney © ACOR 2014)
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