FIF 85
17/23 octobre
2012 
La Roche-sur-Yon





En 2010, Médiapart avait invité des écrivains à venir à La Roche-sur-Yon présenter des films les aidant à réfléchir et à travailler.

Cette année, la collaboration se développe entre le festival et le site d'information créé, il y a bientôt cinq ans, à l'initiative, notamment, d'Edsy Plenel.  Dans son club, Médiapart a ouvert une édition participative dédiée au festival. 

Dans le même temps,  La rédaction de Médiapart et le festival ont sélectionné ensemble trois films dont le point commun est de concerner le Proche ou le Moyen-Orient. Il ne s’agit pas seulement d’un choix d’occasion, en rapport avec une actualité à laquelle Médiapart prête une attention toute particulière. Il s’agit aussi d’un choix esthétique : au présent ou au passé, à travers le documentaire ou la fiction, depuis la France ou Israël, la manière singulière dont il est question du Proche ou du Moyen-Orient dans ces films nous a semblé pouvoir se prêter à des discussions mêlant les enjeux du cinéma et ceux de la politique, les enjeux d’un festival et ceux d’un journal d’information quotidienne.
Les trois films seront présentés à La Roche-sur-Yon par des rédacteurs de Médiapart. Ils circuleront ensuite, toujours accompagnés, dans plusieurs salles de l’ouest, à la fin de l’année 2012 et dans les premiers mois de 2013. Nous travaillerons ainsi à mieux les faire connaître et partager, à susciter l’intérêt de possibles distributeurs. Et nous essaierons de porter un regard neuf sur les rapports entre journalisme et cinéma. Journalisme et cinéma, la salle et l’Internet : ce partenariat, que nous espérons voir se développer encore à l’avenir, est l’occasion de donner au festival un prolongement, une dimension de plus.
Emmanuel Burdeau

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3 films 
inédits 

concernant 
le Proche
ou le 
Moyen-orient

soutenus 
par
Médiapart









Dimanche 21 • 16h30
Lundi 22  • 14h30 
au Concorde
sélection officielle
 
Sharqiya
de Ami Livne
| France / Israël | 2012 | 1H22 |
avec Adnan Abu Wadi, Maysa Abed Alhadi  
Adnan Abu Muhareb  |
| distribution : Les ASC | sortie prévue : 7novembre 2012 |
| soutenu par l'ACID et le GNCR | 
| Festival de Berlin 2012 : Panorama |

La puissance de Sharqiya procède de plusieurs inversions. Kamel est Bédouin. il habite avec sa belle-sœur et son frère un village non-autorisé dans le désert, au sud d’israël. a peine un village : quelques frêles baraques en tôle meublées de bric et de broc, d’objets trouvés, de récup’. Peu de chose, que les autorités s’apprêtent pourtant à détruire. [...] C’est la première inversion : filmer l’exil, l’expropriation, le travail aveugle des pelleteuses, non pas en Palestine, mais bien en Israël. Deuxième inversion : l’homme qui ne peut rien garder est préposé à garder les autres. Kamel est vigile. Lui dont la vie est la précarité même a en charge la sécurité d’une gare routière. La troisième inversion est la plus frappante. Kamel a une idée : il ne la dit pas, mais le spectateur en suit précisément le trajet à ses gestes, ses regards. [...] Comment dire mieux l’aberration et l’impuissance ? Ami Livne ne parle ici que d’israël. Ne serait-ce pas aussi juste, pourtant, d’avancer qu’il ne parle que de la Palestine ? Sharqiya est un film calme, posé, d’autant plus terrible : un western du désespoir contemporain.
Emmanuel Burdeau











 Dimanche 21 • 18h00
Théâtre

La  nuit remue
de Bija Anquetil
| France | 2012 | 45' |
| distribution : Cocinor Distribution | 
| FID Marseille 2012, grand prix de la compétition nationale |

Des morceaux de vie font irruption dans le cadre, mi-carnet de voyage, mi-souvenir de vacances. Et puis, non, rien d’anecdotique, La nuit remue parle de politique et de trajectoire. On traverse les continents et les frontières, celles marquées sur les cartes, et celles, invisibles, inscrites dans les corps. Traverser des cols de montagnes enneigés, s’agripper sous les roues d’un camion, jouer au foot dans un terrain vague, assister à un défilé de carnaval. Bijan Anquetil donne à voir l’expérience d’Afghans rencontrés aux alentours de Paris, en bordure d’un canal ou peut-être dans un parc. Il donne à voir leur parole qui s’élabore, rapidement auto-réflexive. L’un d’entre eux a filmé son périple, quelques haltes au cours des milliers de kilomètres parcourus avec son téléphone portable, depuis son pays d’origine. Il a documenté, mis en abyme ce qu’on ne voit jamais, ce qu’en général les migrants sont trop occupés à vivre. Cet Afghan, exilé, s’est mis en scène, comme pour garder une trace. Anquetil, à son tour, le filme, l’éclaire, lui et ses amis, dans la nuit, et aussitôt leur récit prend vie, autour d’un feu ou au bout d’une torche.
Carine Fouteau – Médiapart










Mardi 23 octobre • 10h00
Théâtre
74 (la reconstitution
d'une lutte)
de Rania et Raed Rafei
| Liban | 2012 | 1h35 |
| avec Nassim Arabi, Rita Hedrouche, Nizar Sleiman |
| FID Marseille  2012
| Orjouane productions | 

1974. Le Liban est en pleine ébullition intellectuelle, culturelle et politique. De mars à avril, durant 37 jours, une poignée d’étudiants de l’American University of Beirut occupent les locaux de l’université pour protester contre l’augmentation des frais de scolarité. 2011 : en pleine révolutions arabes, Rania et Raed Rafei décident de faire un pas en arrière et de réinterroger la situation présente à la lumière de cette période riche d’espoirs, prélude aussi à la guerre civile. Réactiver le passé ? L’évoquer ? Le reconstituer ? Question cruciale. Ici la méthode est décisive. D’abord se documenter méticuleusement. Puis lancer l’expérience, car autant qu’une relecture de ces événements passés, il s’agit de voir ici leurs résonnances actuelles. Ainsi les protagonistes d’hier sont incarnés par leurs homologues potentiels d’aujourd’hui, acteurs politiques engagés dans les luttes présentes. Qu’est-ce que la démocratie aujourd’hui, comment lutter ? Quelques indications, quelques accessoires emblématiques comme autant de signes (une image du Che, un mégaphone) et les voilà lancés dans cette expérience portée par l’improvisation, où une forme de théâtralité accentuée par le huis clos dialogue avec le cinéma. Et, dans cette dialectique du passé et du présent, les mémoires circulent autant que les paroles au présent, à l’instar des entretiens qui ponctuent le film, paroles d’hier et d’aujourd’hui indiscernablement mêlées. 
Nicolas Feodoroff









Hérouville-Saint-Clair
6 décembre
2012 
Café des images

3 films inédits 
concernant le Proche ou le Moyen-orient

soutenus par 
Médiapart



En 2010, Médiapart avait invité des écrivains à venir au festival de La Roche-sur-Yon (FIF 85) présenter des films les aidant à réfléchir et à travailler.

Cette année, la collaboration se développe entre le festival et le site d'information créé, il y a bientôt cinq ans, à l'initiative, notamment, d'Edsy Plenel.  

La rédaction de Médiapart et le festival ont sélectionné ensemble trois films dont le point commun est de concerner le Proche ou le Moyen-Orient. Il ne s’agit pas seulement d’un choix d’occasion, en rapport avec une actualité à laquelle Médiapart prête une attention toute particulière. Il s’agit aussi d’un choix esthétique : au présent ou au passé, à travers le documentaire ou la fiction, depuis la France ou Israël, la manière singulière dont il est question du Proche ou du Moyen-Orient dans ces films nous a semblé pouvoir se prêter à des discussions mêlant les enjeux du cinéma et ceux de la politique, les enjeux d’un festival et ceux d’un journal d’information quotidienne.

Les trois films seront présentés par des rédacteurs de Médiapart dans plusieurs salles de l’ouest, à la fin de l’année 2012 et dans les premiers mois de 2013. Nous travaillerons ainsi à mieux les faire connaître et partager, à susciter l’intérêt de possibles distributeurs. Et nous essaierons de porter un regard neuf sur les rapports entre journalisme et cinéma. Journalisme et cinéma, la salle et l’Internet : ce partenariat, que nous espérons voir se développer encore à l’avenir, est l’occasion de donner au festival un prolongement, une dimension de plus.
Emmanuel Burdeau








Sharqiya
de Ami Livne
| France / Israël | 2012 | 1H22 |
avec Adnan Abu Wadi, Maysa Abed Alhadi  
Adnan Abu Muhareb  |
| distribution : Les ASC | sortie prévue : 7novembre 2012 |
| soutenu par l'ACID et le GNCR | Sélection officielle  FIF85 | 
| Festival de Berlin 2012 : Panorama  |


La  nuit remue
de Bija Anquetil
| France | 2012 | 45' |
| distribution : Cocinor Distribution | 
| FID Marseille 2012, grand prix de la compétition nationale |

74 (la reconstitution
d'une lutte)
de Rania et Raed Rafei
| Liban | 2012 | 1h35 |
| avec Nassim Arabi, Rita Hedrouche, Nizar Sleiman |
| FID Marseille  2012
| Orjouane productions | 











Str Médiapart
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