Tours de rôles
acteurs et actrices
d'un film à l'autre


Un ouvrage collectif
coordonné
par Emmanuel Burdeau
(Ed. ACOR©2007)




Ed. de l'ACOR




Auteurs des textes 
Hervé Aubron | François Bégaudeau | Cyril Béghin | Emmanuel Burdeau | Jean-Michel Frodon | Charlotte Garson | Cyril Neyrat | Eugenio Renzi | Antoine Thirion | Axel Zeppenfeld |

Il y a matière à s’en étonner : ce n’est que récemment que l’acteur a fait son entrée dans la critique. On pourrait dès lors s’empresser de lui faire une théorie ou une politique, comme l’auteur a depuis longtemps la sienne. Ou bien vouloir à l’inverse que la question reste neuve, commençante. C’est-à-dire envisager l’acteur non comme un sujet ou un thème, mais comme une zone ou un cœur aux contours indécis. On tournerait alors autour, de même qu’acteurs et actrices avancent eux-mêmes à tour de rôles, en sautant de l’un de l’autre, en jetant les masques plutôt qu’en les superposant. Un paradoxe serait par là rendu patent : parce qu’on s’identifie volontiers à eux, on croit qu’il revient aux acteurs d’arrêter un portrait, une figure humaine, alors que leur tâche est tout autre. En quoi un acteur diffère d’un homme, une actrice d’une femme, voilà donc ce qu’il faudrait dire : comment tous, au vrai, rêvent qu’ils sont personne, même si la gloire leur fait souvent monter d’autres idées à la tête. 
On s’essaie ici à quelques manœuvres d’approche. Trois séries de textes décrivent des fonctions, des possibles de jeu qui sont autant de détours : les seconds rôles ; les « non-professionnels » ; le « jouer avec » – en duo, avec soi, avec la mise en scène. Suivent neuf portraits, quatre acteurs, cinq actrices : Uma Thurman, Gian Maria Volonte, Delphine Seyrig, Daniel Auteuil… Chacun fuit la psychologie pour s’attacher aux gestes, à la plasticité du jeu, à ses images. Chacun rappelle qu’acteurs ou actrices font eux aussi une œuvre. Mais cela ne suffit pas. Ces brèves monographies voudraient également indiquer combien le jeu n’est jamais seul, réduit à la positivité stricte de ce que l’acteur « fait », combien il est au contraire sans cesse engagé dans des circuits plus larges et des devenirs plus profonds. 
Emmanuel Burdeau

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Le préjugé
de la rampe
pour un cinéma déchaîné


Un ouvrage collectif
coordonné
par Bernard Bénoliel
(Ed. ACOR©2004)



Auteurs des textes 
Bernard Bénoliel | Alain Bergala | Nicole Brenez | Erik Bulot | André S. Labarthe | Jean-Marc Lalanne | Rafi Pitts | Jean-François Rauger |

C’est dans le King Kong de 1933. Arraché à son île, le grand singe se retrouve sur une scène de Broadway, livré en pâture au public des soirs de première. Pas pour longtemps. En brisant ses chaînes, il brise aussi sa scène, celle qui était supposée l'exposer sagement et le contenir tout entier. D’une façon inoubliable, King Kong « passe les bornes », enjambe une frontière interdite et se dirige vers nous. 
C’est dans la Rose pourpre du Caire. L’instant où Mia Farrow, spectatrice assidue, traverse l’écran de cinéma comme Alice son miroir, entre dans le film, dans la matière même de l’image, vit une vie « élargie » et, le temps de quelques plans exaltants, trouve sa vitesse de libération. Dans les deux cas, mais il y en a beaucoup d’autres, il s'agit d’échapper au même enfermement, à une même assignation à résidence, à une même scène (les planches de Broadway, la place de spectateur dans une salle) trop étriquée pour tout retenir. 
Dans les deux cas, il s'agit d'un franchissement et d’un renversement dans un espace plus vaste, illimité même, qui correspondrait en fait et enfin aux dimensions réelles et imaginaires des êtres et des formes. Il s'agira donc d'observer et de décrire des « folies ». Ou comment un film organise, à l'intérieur de ses propres limites, celles de son écran, et depuis une scène qu'il représente – scène de théâtre, mais aussi salle de concert ou de cinéma, planches du music-hall, piste de cirque, plateau TV –, son débordement, son excès, son happening. Comment, depuis son site même et sans en sortir, il met en scène une sorte de performance. Autrement dit, remarquer quand le spectacle filmé ne joue pas son jeu ordinaire, quand il insiste davantage sur le jeu que sur la règle, quand il ne tient pas en place, se détraque et devient sujet à part entière, outrepasse ses droits – ou plutôt ses devoirs –, ne respecte pas le pacte minimum qui le fonde, celui où chacun joue son rôle en un dispositif bloqué, là où les plaisirs et les passions se purgent comme il faut et là où règne un ordre bourgeois. Quand il se produit, dans un sens ou dans l'autre (quitter la scène, s'immerger dans l'image, enfoncer des espaces), une déhiscence, une invasion ou une confusion, une prolifération, en somme de l'inédit.

"Symphoniser la sensibilité du public, explorant et réveillant par tous les moyens possibles ses nerfs les plus assoupis ; détruire le préjugé de la rampe, en lançant des filets de sensations qui enveloppent la scène et et le public"

Filippo Marinetti 

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Mécanic cinéma
technologie, machines,
outils, objets divers


Un ouvrage collectif
coordonné
par Emmanuel Burdeau
(Ed. ACOR©2003)



Auteurs des textes 
François Bégaudeau | Cyril Béghin | Stépane Bouquet | Emmanuel Burdeau | Stépane Delorme | Elie During | Gilles Grand | Jean-Pierre Rehm | Eugenio Renzi | Antoine Thirion | Tanguy Viel |

Le fil rouge de Mécanic Cinéma ? Moins les techniques toujours plus nouvelles qui fabriquent le cinéma que celles que lui-même met en jeu : en fiction et en forme. Comme l’indique son sous-titre, Technologies, machines, outils, objets divers, cet ouvrage tente une percée dans le moteur des films. Moteur d’abord narratif : davantage qu’une mise en abyme, il s’agit de décrire une efficacité et un fonctionnalisme. Mieux : d’isoler des embrayeurs. 
Moyens de transport et de communication, éternels micros et caméras, joujoux du futur permettent ainsi deux remontées La première est réitérée par chaque texte pour lui-même : de la technique comme élément de scénario à sa place dans l’agencement des plans, dans le montage. La seconde est accomplie par le livre dans son ensemble, selon une chronologie simple dont les étapes sont les grands films d’Hollywood des années cinquante, les toupies et les taches d’Antonioni, les voitures de Kiarostami, les enfants-couveuses de Shyamalan, les robots d’All is full of love, les téléphones de Matrix, l’internet d’Assayas et les prouesses numériques de Rohmer et Sokurov. Ne fermant pas le parcours, un survol des technologies et machines du cinéma récent (…) hasarde un panorama provisoire de la brutalité, mais aussi de la douceur du cinéma sur-technologique en train d’arriver.
 Emmanuel Burdeau   

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Derrière la porte II
pouvoirs du secret… au cinéma



Un ouvrage collectif
coordonné
par Carole Desbarats
(Ed. ACOR©2001)


Ed. de l'ACOR


Auteurs des textes 
Miguel Benasayag | Carole Desbarats | Thierry Lounas | Jacques Mandelbaum | Claire Simon | 
Après les Secrets de famille, au cinéma, les Pouvoirs du secret cette fois, mais toujours au cinéma, parce que le récit cinématographique, fût-il documentaire, parle beaucoup de la puissance de ce qui est caché, derrière la porte, titre de ce dyptique consacré au secret. 
Secrets qui accompagnent les savoir-faire, que ce soient ceux des artisans ou des créateurs, ou les mystères de l’engendrement et de la sexualité humaine, ou encore ceux qui accompagnent les pouvoirs, qu’ils soient réels ou fantasmés. 
Dans cet ouvrage coordonné par Carole Desbarats, la cinéaste Claire Simon, le philosophe et psychanalyste Miguel Benasayag, et les critiques Thierry Lounas et Jacques Mandelbaum s’essaient à approcher ces différentes modalités, des plus légères aux plus graves, des « secrets d’alcôve » selon l’expression d’Alain Cavalier à ce qui, pourtant visible, est resté invisible, du geste précis d’une roulotteuse sur soie à l’aveuglement de celui qui n’a pas vu l’horreur lorsqu’il a visité Auschwicz. 


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Derrière la porte I
les secrets de famille au cinéma



Un ouvrage collectif

coordonné
par Carole Desbarats
(Ed. ACOR©2001)


Ed. de l'ACOR


Auteurs des textes 
Bertrand Bonello | Sophie Bredier | Yves Caumon | Chad Chenouga | Renaud Cohen | Eve Deboise | Carole Desbarats | Arianne Doublet | Annette Dutertre | Jean-Michel Frodon |Pierre-Erwan Guillaume | Pierre Léon | Marie-José Sanselme | Serge Tisseron | Frédéric Videau | 

Derrière la porte, des secrets, de famille, du pouvoir, des actes des hommes. Tous brûlent du récit et le cinéma s’y intéresse. Cet ouvrage correspond au premier volet d’un dyptique dont le second sera consacré aux secrets liés au pouvoir. Pour l’heure, les secrets de famille : en quoi sont-ils précieux pour le cinéma ? Comment le récit cinématographique les utilise -t-il ? Que se passe-t-il lorsque le cinéaste les dévoile ? 
L’essayiste et critique Jean-Michel Frodon fait ici le distinguo entre les films construits sur une énigme ou un mystère et qui croient soit à la vérité, soit à la réalité. Le psychiâtre et psychanalyste Serge Tisseron s’attache, lui, à décrire la mécanique des secrets de famille et à en suivre le cheminement jusqu’au spectateur de cinéma. Carole Desbarats qui coordonne cet ouvrage s’essaie à approcher ces récits de généalogies contemporaines et à décrire la honte de soi qui souvent accompagne ceux qui sont en proie aux affres des secrets. 
Enfin, un abécédaire constitué de textes courts, fondés sur une subjectivité affichée, regroupe le point de vue de quelques cinéastes, appartenant pour la plupart à cette génération qui cherche à comprendre ceux qui les ont précédés, leurs parents. Derrière la porte I les secrets de famille au cinéma Un ouvrage collectif (Ed. ACOR©2001) coordonné par Carole Desbarats, directrice des études de la FEMIS (Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son) Auteurs des textes Pour en savoir plus… . 



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L'épreuve du monde
entre réel et fiction


Un ouvrage collectif
coordonné
par François Niney
(Ed. ACOR©2000)



Auteurs des textes 
Jean Epstein | Robert Kramer | Gérard Blanc | Christian Metz | François Niney | 


Le cinéma entretient un véritable pacte biographique avec ce qui passe : la prise de vues apparaît comme une prise de vie, le film comme une épreuve du monde. Surpris comme événement significatif (un geste, un nuage, un visage), comme ce qui advient d’unique dans un cadre plus ou moins apprêté, comme naissance d’un sens plus ou moins prévu ou imprévu au montage, le réel devient la matière de sa propre fabulation. 
C’est cette “divine surprise” que n’ont cessé de poursuivre, en deçà ou au-delà du scénario, les grands auteurs de fiction comme de documentaires, avec des méthodes différentes mais sans cesse renouvelées : vie à l’improviste (Vertov, Vigo, Free cinema), cinéma direct, néo-réalisme (Renoir, Visconti, Rossellini), documentaire joué (Flaherty, Rogosin, Meyers), cinéma-vérité (Rouch, Cassavetes, les Idiots de Lars von Trier), interférences fiction/documentaire (Godard, Kramer, Kiarostami), film-essai (Cavalier, Varda, van der Keuken)… 
Tout documentaire emprunte à la fiction des stratégies de récit, comme tout film de fiction, Godard l’a dit, documente d’une certaine façon son propre tournage. Mais ce qui est en jeu, ici comme là, c’est de ne pas laisser échapper la vie sous les clichés ou la mécanique de l’intrigue. 
Côté fiction, il s’agit de ressaisir la vie commune à travers (ou malgré) l’histoire (le scénario). Côté documentaire, il s’agit de saisir la vie en train de se faire histoire commune. 
François Niney  

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La raison en feu
ou la fascination du cinéma 
pour la folie


Un ouvrage collectif
coordonné
par Carole Desbarats
(Ed. ACOR©1999)



Auteurs des textes 
François Angelier | Paul Brétecher | Carole Desbarats | Jean-Claude Polack | 

En préalable, Carole Desbarats réfléchit ici autour de la nécessaire distinction entre films-dossier et œuvres d’art qui mettent en scène des personnages atteints de folie. Une fois l’exigence artistique posée en prémisse, on ne saurait alors se priver des apports de ceux pour qui les « fous » sont d’abord des patients, au sens étymologique du mot, des humains qui souffrent. Cet ouvrage comporte donc deux textes demandés à des psychiatres. Le premier est de Paul Brétecher : il propose un état des lieux de la psychiatrie. Puis vient celui d’un pshychanalyste cinéphile, Jean-Claude Polack ; il s’y intéresse à un film majeur, Shining de Kubrick, dont il interroge le « délire nostalgique ». 
Mais le cinéma ne nous a pas présenté que des portraits cliniques, il est aussi traversé d’autres figures, celles de fous de Dieu. François Angelier cerne pour nous le terrible scandale du sacrifice mystique à la fois envisagé comme doctrine catholique et dans le film d’un récent catéchumène : Lars von Trier. En cette fin de siècle vrillée par la question du religieux, la question est d’actualité. Enfin, il fallait aussi faire une place à ceux qui interrogent à leur manière l’ordre et la raison du monde, pour le désorganiser avec science et jouissance, les burlesques, avec au premier chef, Jerry Lewis ; il revenait à la coordinatrice de cet ouvrage de le faire. 

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JE est un film
(autour de l'autobiographie)



Un ouvrage collectif
coordonné
par Alain Bergala
(Ed. ACOR©1998)


Ed. de l'ACOR


Auteurs des textes 
Alain Bergala | Catherine Breillat | Nicole Brenez | Stephen Dwoskin | Atom Egoyan | Philippe Leune | Jonas Mekas | Luc Moullet | Jacques Nolot | Patrice Rollet |



Le cinéma autobiographique s’est rarement porté aussi bien. Peut-être s’agit-il, pour les spectateurs d’aujourd’hui d’un besoin de trouver sur les écrans un contact plus immédiat avec la vie telle que chacun la vit, et qui est de plus en plus séparée de la représentation que les médias et le cinéma dominant nous en donnent en cette fin de siècle. Le « je » filmé est peut-être en train de nous concerner plus que jamais comme expression de notre semblable. 
Qu’est-ce donc qui cause le désir auto-biographique ? Comment dire « je » en filmant le monde..? Comment parler de son passé avec un outil condamné à enregistrer un état présent des corps et du monde ? 
Des théoriciens et des cinéastes font le poins sur quelques questions cruciales que pose au cinéma cette veine autobiographique qui déplace les formes convenues et invente de nouvelles façons de regarder le monde. 
Bref : que devient le cinéma lorsque « je » est un film ? 
Alain Bergala 

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Le plaisir des larmes
(autour du mélo)


Un ouvrage collectif
coordonné
par Carole Desbarats
(Ed. ACOR©1997)



Auteurs des textes 
Patrick Cérès | Carole Desbarats | Jean-Claude Guiguet | Frédéric Sabouraud |  

À côté des films qui se fondent aujourd’hui sur une violence bien visible, on voit revenir des histoires qui appellent un autre type d’émotion, plus centrée sur les larmes. Peut-être font-ils ainsi pièce à une fascination du sang donnée comme preuve du pouvoir de ceux qui le font couler… 
En effet, à se placer clairement du côté des victimes, de ceux qui souffrent, ces films se situent en dehors du circuit de la dérision. Et en prenant le risque du sentiment, ils manifestent une qualité d’autant plus précieuse qu’elle se fait rare, la frontalité : quoi de plus indécent en cette fin de siècle que l’expression impudique de l’émotion ? 
D’ailleurs, autant l’assumer, ces films sont – comble d’horreur – …des mélos ! 
Il est tout de même curieux que, à peine l’on utilise ce mot, l’on doive s’en justifier ! Certes l’histoire du cinéma pululle de mélos outranciers, paternalistes, qui servent de repoussoirs à ces authentiques chefs-d’œuvre que sont, par exemple, les œuvres de Chaplin, Vidor, Sirk. Mais viendrait-il à l’idée de se priver de Hawks ou de Lubitsch sous prétexte que prolifèrent les comédies bien grasses ? En revanche, s’agissant de l’expression de l’émotion, le purisme règne, exigeant des certificats de bonne tenue artistique… Soit. Constatons alors que, dans les années 90, certains films, sans rien céder de l’exigence artistique, font à nouveau couler les larmes… 

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Voir aussi Eloge des larmes un cours donné au Forum des images le 09 janvier 2009.

Violences 
du cinéma



Un ouvrage collectif
coordonné
par Carole Desbarats
(Ed. ACOR©1996)



Auteurs des textes 
Philippe Arnaud | Carole Desbarats | Olivier Mongin | Bernard Sichère | 

Violences du cinéma, parce que, dès les premières images de 1895, le cinéma s’accompagne de violences faites au spectateur, de trains lancés sur lui à folle allure, ou parce qu’en 1996, le sang jaillit, des chairs éclatent, des corps sont mutilés. 
S’inscrivant à la suite de Le cinéma meurtri, un siècle de censure au cinéma, cet ouvrage propose une réflexion qui essaie d’éviter les écueils du prêche et de l’édification. Il tente plutôt d’analyser ce qui, de la violence, peut intéresser le cinéma, ce qu’il a pu inscrire sur l’écran, les différentes manières dont les ciné-astes procèdent pour ce faire, et, par voie de conséquence, les actes qu’ils passent avec leurs spectateurs. Et, face au constat que la dernière décennie voit se multiplier les films fondés sur une surenchère de la violence, sur une exaspération des preuves visibles de cette violence, parfois sur le cynisme et la dérision, il a paru intéressant de placer ces films récents sous l’éclairage des films du passé, non pour en rester à une stricte chronologie hiérarchisante mais pour mieux comprendre le présent. 
Il était donc nécessaire de demander des contributions aussi bien à ceux qui réfléchissent depuis le cinéma, ici, Philippe Arnaud, Carole Desbarats, qu’à ceux qui le font depuis la philosophie, avec le cinéma comme réflecteur du monde, Olivier Mongin, Bernard Sichère.  

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Le cinéma meurtri
un siècle de censure
à l'écran


Un ouvrage collectif
coordonné
par Patrick Leboutte
(Ed. ACOR©1995)


     Ed. de l'ACOR



Auteurs des textes 
Thierry Horguelin | Patrick Leboutte | Patrick Leboutte & René Paulin | Charles Tatum Jr | 

Lorsqu'en 1896, dans les colonnes du Chicago Tribune, un nommé Herbert S. Stone s'étrangle d'indignation devant le premier baiser de l'histoire du cinéma et en appelle aux protestations vigoureuses de ses concitoyens bien-pensants, il ne sait pas encore qu'il vient d'inventer l'usage du groupe de pression contre la liberté cinématographique. Le cinématographe n'a pas encore un an, mais déjà inquiètent sa force de révélation et son pouvoir de subversion. 
Dès lors, il suscitera très tôt entraves, mutilations, interdictions et censures multiformes. Et celles-ci ne le lâcheront plus, du premier comité de censure, fondé à Chicago, décidément bastion dela pudibonderie, en 1907, jusqu'au coups et blessures porés aux spectateurs curieux de la Dernière Tentation du Christ. Si, comme l'écrivait Ado Kyrou, "toute censure a un visage de cadavre", alors l'Histoire n'en finirait plus de dénombrer les fossoyeurs du septième art, obligeant le chroniqueur à revêtir la jaquette d'ombre du croque-mort. D'Eiseistein à Chahine, de Zéro de conduite à l'Empire de sens, des listes noires du mccarthysme au glacis soviétique, en passant par les tribulations du code Hays et les années gaullistes, le présent ouvrage retrace les grandes étapes du bras de fer qui, depuis maintenant un siècle, oppose le désir de montrer au besoin d'occulter. 

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ACOR • Editions de l'ACOR
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